mercredi 18 janvier 2017

pause...

Ce blog dort un peu...
en effet on trouve mes homélies sur le site de ma paroisse 2015-2019
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et maintenant ici 2019-...
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jeudi 25 août 2016

Le Père est vraiment un père...

Homélie du 21e dimanche de TO, année C



Is 66, 18-21 ; ps 116 ; He 12, 5-7.11-13 ; Lc 13, 22-30
                             
I – Dieu est Père

Dans la lettre aux Hébreux que nous venons d’entendre, l’auteur nous rappelle que Dieu est père pour nous. Et comme tout bon père, il a souci de faire grandir ses enfants. C’est ainsi que Dieu peut permettre l’épreuve, afin qu’elle soit pour nous une école…
Afficher l'image d'origineQuand nous nous retournons vers Dieu en lui criant : Seigneur, je souffre, c’est ta faute, pourquoi ne fais-tu rien pour moi ! Nous sommes en fait un peu comme cet enfant de 5 ans qui monte sur un vélo sans roulette, tenu par son père… quand celui-ci le lâche, tout va bien, jusqu’au gadin… Et alors l’enfant : « tu m’as fait tomber ! ». On sait bien que ce n’est pas le cas… qu’au contraire, même. Mais ne fallait-il pas cela pour apprendre réellement à faire du vélo ?
L’auteur de la lettre aux hébreux nous cite là une parole d’Isaïe le Prophète. Dieu n’est pas un baby-sitter : son projet n’est pas de nous éviter toute difficulté ou tout problème : il se veut pour nous un éducateur, qui nous donne la capacité de vivre sans petite roue, avec la seule force de la Foi, en gardant les yeux fixés sur l’essentiel, en avançant vers la joie et le bonheur.
Ce n’est pas la souffrance en elle-même qui est bonne ou qui serait voulue par Dieu ; comme si la chute de vélo était voulue par le papa ! mais elle fait partie de notre condition de cycliste… et Dieu, –Père tendre qui veut nous élever à lui –, nous laisse la possibilité de vivre le témoignage de la foi, face aux épreuves de la vie, voire au persécutions ; Et nous savons combien ce mot peut résonner aujourd’hui.

II – Il veut faire de nous des Fils

Le Fils, c’est celui qui est héritier du père, celui qui partage pleinement le souci des affaires de son père. C’est l’image par excellence pour décrire le rapport entre le Père et le Christ Jésus. C’est l’image par excellence qui décrivait le rapport entre le peuple juif et son Dieu. La tentation du Fils est de croire qu’il le fils unique. Mais Dieu, s’il s’est choisi un peuple déterminé, va leur enseigner qu’il est en réalité un fils ainé, ayant mission de témoigner et de transmettre aux autres ce qu’il a reçu.
Ce petit reste, ces « rescapés » dont nous parle le prophète Isaïe dans la 1ere lecture, il garde l’espérance, il garde la confiance en Dieu malgré les épreuves, les exils, les solitudes, et il est chargé de louer le Seigneur Dieu au nom de tous les peuples, il est chargé de chanter la gloire de Dieu, au profit de tous les peuples… Chanter les merveilles de Dieu, afin que tous puissent entrer dans la joie du Père, voilà l’appel spécifique qu’a reçu Israël, voilà l’appel que nous avons reçu.
Il lui faut témoigner de l’action de Dieu en sa faveur, afin que tous puissent chanter et proclamer sa gloire. C’est le cœur de ce psaume 116, le plus court de tous les psaumes, et qui nous envoie en mission. « Louez Dieu… tous les étrangers… Louez Dieu, car il a fait pour nous des merveilles »

III – Dieu nous invite au festin des Noces

Ce que Jésus dit aux juifs de son temps, c’est que la porte du ciel est la même pour tous… mais elle n’est pas large… on ne peut y entrer si on a de l'embonpoint. Vous savez, cet embonpoint qui nous boursoufle : orgueil, vanités, égoïsme, quête du confort et de la facilité…
Évidemment, nous qui sommes catholiques pratiquants, qui allons à la messe chaque semaine, qui essayons de nous confesser régulièrement, qui prenons le temps de la prière chaque jour, qui respectons les commandements du Seigneur et les commandements de l’Église, nous aimerions bien que la porte s’élargisse un peu pour nous… ce serait moins fatiguant. Mais tout cela, ce n’est que le moyen d'atteindre ce qui est réellement essentiel, il ne faut pas se tromper : le but c’est le ciel, et donc de nous offrir tout entier à Dieu, comme des fils aimants…
En fait Jésus nous appelle encore à lâcher notre masque, et à unifier nos vies, à mettre en cohérence ce que nous croyons et ce que nous vivons.
Les sacrements sont le cadeau que Dieu nous fait, afin que nous puissions grandir dans cette unification. Par le baptême, il nous a comblé de sa vie, il a fait de nous des Christ, et nous sommes devenus capable de nous offrir tout entier à Dieu dans chaque messe. Comme le disait le cardinal Barbarin, il y a quelques jour à Lourdes : lorsque le prêtre dit : « ceci est mon corps livré pour vous », c’est bien le Christ qui se donne… mais le prêtre est invité chaque jour à actualiser le don de sa vie, tout comme la jeune femme enceinte qui dit à son petit : « ceci est mon corps donné pour toi », tout comme les époux qui se disent l’un à l’autre : « ceci est mon corps livré pour toi ».
Nous voici réunis en ce jour de fête pour proclamer les merveilles de Dieu : sans jamais se lasser, Dieu a comblé de grâce ceux qui ont eu confiance en lui. Était-ce facile ? Était-ce confortable ? Non mais c’est le chemin de l’amour, condition de notre joie. 40 ans sont passés, bien d’autres années passeront : confort et facilité, vous n’en aurez pas plus : mais vous serez invités chaque jour un peu plus à vous donner l’un à l’autre, à aimer, à travailler à la joie de tous ceux qui vous entourent !

Conclusion
Dans cette eucharistie, faisons offrande de nous-même, et quand nous entendrons la Parole "allez dans la paix du Christ", nous irons vivre, pour le monde, comme des Fils très aimés du Père

mardi 8 mars 2016

Miséricorde et vie !




Année de la Miséricorde, Carême de la Miséricorde… Que de beaux mots, que de grands mots !

La miséricorde dans notre vie


Concrètement, pour les mettre en œuvre, le pape François – dans la bulle d’indiction du jubilé Misericordiae Vultus (Le visage de la miséricorde) – récapitule les grands moyens éprouvés par la tradition de l’Église :

Les sept œuvres de miséricorde corporelle :
1. Donner à manger à ceux qui ont faim.
2. Donner à boire à ceux qui ont soif.
3. Vêtir ceux qui sont nus.
4. Loger les pèlerins.
5. Visiter les malades.
6. Visiter les prisonniers.
7. Ensevelir les morts.

Les sept œuvres de miséricorde spirituelle :
1. Conseiller ceux qui doutent.
2. Enseigner ceux qui sont ignorants.
3. Réprimander les pécheurs.
4. Consoler les affligés.
5. Pardonner les offenses.
6. Supporter patiemment les personnes ennuyeuses.
7. Prier Dieu pour les vivants et pour les morts.

Toutes ces œuvres de miséricorde visent à permettre un surcroît de vie, par la valorisation de la relation interpersonnelle, et en particulier dans des circonstances qui entraînent mort sociale, mort physique, ou mort spirituelle.
Vivre la miséricorde c’est donc favoriser tout ce qui est vie, et écarter résolument tout ce qui est mort. Le psaume 1 nous mettait déjà face à ce choix… 

La miséricorde dans notre monde.


Nous pouvons observer que notre société ne sait pas (ou plus ?) ce qu’est la miséricorde. Elle ignore absolument ce qu’est le pardon, elle exige sans cesse la vengeance, refuse l’oubli et veut la transparence absolue qui est le contraire de la vérité qui rend libre…  Il ne semble pas y avoir de paix possible sans « mise à mort ».
Mais nous, chrétiens, nous sommes appelés à être témoins de la miséricorde, à accueillir le blessé de la vie, mais aussi le coupable et le pécheur. Et n’en doutons pas, cela ira parfois (souvent ?) à l’encontre de la pensée dominante :
Que ce soit dans l’accueil des personnes souffrant de handicap, l’accompagnement des mourants jusqu’au terme naturel de leur vie, que ce soit dans le soutien des femmes en détresse, dans l’accueil de ceux qui sont forcés de quitter leur pays, ou même dans la volonté de proposer un chemin de vie au coupable, le chrétien se reconnaît à son souci de se mettre à l’écoute de la parole du Christ, et de sa mise en pratique : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ».

Chrétiens, nous sommes à la croisée des chemins ! Le monde a besoin de miséricordieux ! « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».

jeudi 2 avril 2015

avec le Christ, nous avons l’essentiel… et la surabondance



Chers frères et sœurs,

Ce soir, c’est la fête de l’Eucharistie. Car c’est aujourd’hui que nous célébrons. C’est aussi la fête du sacerdoce, car, c’est aujourd’hui que nous avons entendu la Parole du Christ : faites cela en mémoire de moi.
 
Et l’évangile que nous avons entendu, et le geste que nous allons faire dans quelques instant c’est celui du lavement des pieds.



1/ Il se dépouilla lui-même. Il prend la condition de serviteur. Ces mots de Saint Paul s’appliquent parfaitement à ce moment du lavement des pieds.
Et c’est ainsi que Jésus manifeste sa condition royale. Car dans la Bible, être roi ce n’est pas être le potentat qui se prélasse, non. Être roi, c’est être le berger de son peuple, le serviteur des brebis.
Évidemment, ce texte s’applique particulièrement à nous qui sommes prêtres, ici dans ce chœur. C’est pour cela que le verset que j’ai choisi comme phrase d’ordination était celui-ci : « C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous ».
C’est pour cela que nous devons particulièrement prier pour les prêtres, qu’ils n’oublient pas cette parole de Jésus.

 2/ Mais cela s’applique-t-il seulement aux prêtres ? Vous voyez ou je veux en venir… bien évidemment, cela s’adresse à tous les disciples du Christ, a vous tous, à nous tous qui sommes ces autres Christ, ces Christ dans le monde, ces chrétiens… Nous sommes membres de son corps, nous sommes fils de Dieu dans l’unique Fils, et tous ensemble nous sommes invités à entrer dans cette démarche de dépouillement, dans cette démarche que Jésus nous donne à imiter.

3/ C’est bien difficile. Alors Jésus ne nous abandonne pas. Il est avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps. Et chaque jour il nous donne l’essentiel, ce qui nous est absolument indispensable : sa vie même.
Symboliquement l’Eucharistie est célébré avec du pain azyme, ce pain un peu sec, qui n’a pas beaucoup de goût… c’est pour signifier justement qu’il n’y a que l’essentiel.
Mais l’Eucharistie est aussi célébrée avec du vin, ce vin qui est très bon, qui signifie la générosité de Dieu, la surabondance de ses dons… comme à Cana : « Tout le monde sert le bon vin en premier… Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant ».
Ainsi avec le Christ, nous avons l’essentiel… et la surabondance : et ainsi nous pouvons vivre de sa vie.

4/Nous sommes d’autres Christ, Messie, Oint, chrétiens… et donc choisis… choisis pour être unis au Christ dans sa mission de prêtre, et avec lui être pleinement participant à l’Eucharistie… Car c’est cela la vraie participation : à chaque messe, à chaque eucharistie, s’offrir tout entier à Dieu, pour nos frères, sans rien retenir, sans revendiquer le rang dont nous nous croyons propriétaires…

Nous sommes choisis,
et nous sommes donc envoyés au monde entier pour témoigner de ce grand mystère : Dieu aime le monde, Dieu aime chacun de nous, Dieu veut notre bonheur et notre joie.
Soyons pleinement les Christ dont le monde a besoin, et nous serons, selon la Parole de Jésus, lumière du monde, et sel de la terre.

« C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous ».

samedi 27 décembre 2014

Une rencontre à ne pas rater...



Frères et sœurs,

Ce soir nous faisons mémoire de ce jour béni où Dieu s’est fait petit enfant. Où Dieu ne nous a pas laissé tomber : comme il nous aime vraiment, il est venu nous accompagner sur nos chemins…

Une rencontre

 
Car la fête de ce soir, ce n’est pas une commémoration, ce n’est pas un souvenir…  non, c’est la mise au présent d’un évènement étonnant : Dieu vient habiter parmi nous !
Évidemment, nous pouvons être ici par amour de la tradition, parce que c’est Noël et qu’à Noël, il faut aller dans une église ; 
 Nous pouvons être ici par habitude, parce que nous allons à la messe chaque dimanche et fêtes, et qu’à Noël on va à la messe ;

Mais peut-être êtes-vous déjà un peu déçu, peut être que la « messe de Noël » n’est pas comme vous l’attendiez ; peut-être qu’elle n’a pas la féérie des messes de votre enfance, peut-être que… 

Mais sommes-nous ici en spectateur ou en participant ? Sommes-nous là comme nous assisterions au défilé du 14 juillet, ou à la parade de Disneyland, ou sommes-nous ici pour vivre le mystère de Noël, la venue de Dieu lui-même au milieu de nous ? Avons-nous des cœurs blasés et aigris ? Ou avons-nous le cœur d’un enfant qui est à fond ?

Dieu vient à notre rencontre… il se donne à nous aujourd’hui, dans sa Parole, et dans son Eucharistie, et il ne fait pas semblant
 Et maintenant, là tout de suite, vous pouvez décider de lui ouvrir votre cœur… il ne se lasse jamais de frapper à la porte de notre cœur. Si nous nous sommes loin, lui il est proche !
Et l’an prochain, nous aurons cherché à faire sa connaissance, par sa Parole, par ses sacrements… ce Jésus, qui est venu parmi nous tout petit, tout simple, afin que nous puissions être ses amis, nous serons beaucoup plus prêts à l’accueillir…

C’est une décision que l’on peut prendre maintenant, librement, volontairement : je veux devenir l’ami de Jésus… et ma résolution de nouvelle année, c’est de lire sa parole, de vivre les sacrements et de découvrir son Église

Gloire à Dieu dans le Ciel et paix aux hommes sur la terre


Noël, c’est aussi la fête du Prince de la Paix… Nous la voulons cette paix. Et nous avons raison. La paix est un grand bien. La paix c’est l’état de tous ceux qui vivent en harmonie avec la nature, avec les autres, avec eux-mêmes.
Voilà plus de 2000 ans que le Prince de la paix est venu habiter parmi nous… et pourtant ce soir les prières pour la paix ne manquent pas…
Rien ne change… ?! Pourquoi ?

Peut-être faut-il entrer dans la démarche de Dieu : il nous aime et nous veut libre. D’une liberté réelle qui nous permet de véritablement aimer… car pas d’amour sans liberté… que pensez-vous de celui qui « aimerait » sous l’emprise d’un philtre d’amour ? En fait ce ne serait pas de l’amour, mais une addiction…

Il nous faut entrer dans la démarche de Dieu, celui qui nous fait dire par ses anges : Gloire à Dieuet paix aux hommes
Deux termes, qui peuvent être considéré comme uni par un lien de causalité… Gloire à Dieu… et alors la paix aux hommes
Gloire à Dieu… comment le faire ?

Jésus nous a répondu : Écoute Israël… tu aimeras le Seigneur Dieu de tout ton cœur de toute ta force de tout ton esprit, et tu aimeras ton prochain, comme toi-même.
C’est la clé de la joie, et de la paix !

Seuls, nous sommes bien incapables de le faire… mais Dieu lui-même vient nous aider. Par sa Parole, par son Église : Accepterons-nous son aide ?

Voilà, tout est là. La paix, ce n’est pas une belle idée dont je ne suis pas responsable, ce n’est pas une valeur sans forme…
Non, la paix, c’est un acte de ma part : celui de rendre gloire à Dieu, en l’écoutant, en l’aimant et en aimant mes frères, les proches et les moins proche… la paix, c’est prendre résolument le chemin de Jésus, celui qui commence à la crèche et qui va jusqu’à la croix.

Comme le Seigneur sait combien nous sommes faibles, il nous fait don de lui-même, dans sa Parole, et dans son Eucharistie : venez prendre des forces auprès de lui. Et alors vous toucherez à la joie et à la paix.